Les coquelicots - Versailles - S'il n'y avait qu'une image

Gisèle, 67 ans

J’essaie de faire de la sophrologie pour supporter les douleurs. Mon cancer n’est pas opérable. Parfois on ne sait plus quoi penser, ce que l’on va devenir. J’essaie de faire de la méditation mais je n’y arrive pas.  Pour faire des visualisations, il faut imaginer un lieu, j’ai beaucoup de mal à faire cela. Une photographie m’aiderait à faire ces visualisations, à me permettre de pouvoir partir dans un endroit.

Je pense à un champ de coquelicots, assez vaste. Ce que je vois ce sont des coquelicots ouverts et d’autres en fin de course, cela montrerait la vie et le fait qu’elle se termine pour tout. Je pense à l’idée de faire un pas, puis un autre. On peut aller tout droit, de travers, se créer comme un chemin pour arriver à se sortir de ce marasme qu’est la maladie.

Pour moi les fleurs c’est quelque chose d’important. Pourtant je n’ai pas la main verte. Les coquelicots sont rouges, cette couleur représente la vie, le sang. Quand on est habillé en rouge, ça égaie. Je n’ai jamais eu ce type de photographie. Je pense à ces couleurs vives, ce chemin vert non tracé, que l’on ne voit pas mais que l’on doit faire.

Photographe
Hélène Mauri

Lieu
La Haye Malherbes

Année
2016